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NIPPONIA No.33 15 juin, 2005
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Reportage spécial*
À gauche : Ce robot secouriste, baptisé Fuma, est équipé de capteurs thermiques et de capteurs de distance ainsi que d’une caméra permettant de réunir des informations utiles aux secouristes. Il évolue en se jouant des obstacles.
En haut : Cet autre robot, Soryu, représente le stade le plus évolué des recherches ; il est près de prendre du service lors des prochaines catastrophes. Rampant littéralement par-dessus les obstacles des décombres de bâtiments et autres sites périlleux, sa caméra et ses capteurs logés dans le nez recherchent les survivants.
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Pour la quête de signes de vie après le désastre
Robots secouristes
« Lorsque le séisme de 1995 frappa la région de Kobe, je me trouvais près d’Osaka. De ma vie je n’eus jamais si grande peur, confesse Osuka Koichi, professeur à l’Université de Kobe. Et ce qui me frappa, quelque étrange que cela pût paraître, c’était que l’on ne voyait toujours pas entrer en action ces merveilleuses escouades secouristes montées sur leurs véhicules fantastiques, à l’instar des Thunderbirds, la célèbre série télévisée de science-fiction.(voir Note) Moi-même qui, déjà l’époque, m’employais à la recherche robotique, l’idée ne m’avait jamais effleuré jusque-là que des robots et autres machineries intelligentes pussent servir à sauver des vies après une catastrophe. »
Et beaucoup de chercheurs en robotique étaient, en effet, passés tout à fait à côté de ce formidable potentiel. Mais, mieux valant tard que jamais, certains s’unirent au cours de cette même année 1995 pour constituer une société pour la promotion du robot secouriste. En 2002, la société a évolué en Institut international des Systèmes de Sauvetage (IRS, International Rescue System Institute), organisation sans but lucratif vouée à la recherche sur les robots et autres machines automatiques utilisables en cas de désastre majeur. Les robots apparaissant sur cette page sont donc le fruit des recherches de l’IRS.
« Ayant étudié les efforts de sauvetages après le séisme de 1995, nous avions conclu que les robots ordinaires sont d’une valeur de secours nulle, nous explique Osuka. Ils sont en effet incapables d’évoluer sur un chantier de sauvetage avant que celui-ci n’ait été débarrassé de tous ses obstacles. Pour être utiles après une catastrophe, les machines doivent pouvoir supporter de petites explosions, le feu, la poussière et l’eau. Elles devraient également pouvoir, soit rechercher les survivants depuis la surface, soit les retrouver en se coulant dans des espaces confinés. Les robots doivent en outre être conçus pour des missions bien précises de sauvetage en situation de catastrophe, et surtout exécuter leurs tâches correctement. L’étude du robot secouriste se développe désormais selon ces directives. »
L’IRS travaille également sur des hélicoptères et des dirigeables sans pilote, capables de recueillir l’information en survolant le théâtre de la catastrophe, de même que sur de petits terminaux de télécommunication installés dans les habitations pour permettre aux gens emmurés par une catastrophe de communiquer.
« Lorsque nous en aurons fini avec les terminaux à demeure, nous passerons au développement des engins mobiles pour permettre aux équipes de secouristes de communiquer avec les victimes prisonnières des décombres. »
Si l’escouade de robots secouristes du Professeur Osuka ne ressemble guère, il s’en faut même de beaucoup, à celle de Thunderbirds, elle sera cependant bientôt prête à réaliser les mêmes objectifs.
* Note : La série télévisée de marionnettes de science-fiction Thunderbirds commença ses émissions en Angleterre en 1965.
Elle présentait effectivement International Rescue, une escouade sans peur et sans reproche bondissant à tout moment dans des véhicules fantastiques pour aller sauver des gens en détresse aux quatre coins de la planète.
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