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NIPPONIA No.31 15 décembre, 2004
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Reportage spécial*
Batifolons avec les robots de l’Expo 2005
Plusieurs sociétés japonaises se livrent une lutte acharnée pour trouver le meilleur robot humanoïde. Le rêve étant d’avoir des robots capables de s’appuyer nos corvées sans broncher. Une des clés serait le développement de la technologie de la communication en sorte que nos robots devinssent capables de distinguer Pierre de Paul, de comprendre notre langage… et de fournir la bonne réponse.
À l’Expo 2005, il y aura pas mal de robots au boulot, et bien qu’ils ne soient pas encore tout à fait au point pour intégrer le monde du travail, vous pourrez toujours les tester et voir jusqu’à quel point ils approchent l’idéal robotique.
Texte : Takahashi Koki, Photos : Sakai Nobuhiko, Crédit photographique additionnel : Toyota Motor Corporation
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À droite : Robot partenaire de type marcheur, à peu près la taille d’un enfant de dix ans (hauteur, 120 cm ; poids, 35 kg).
À gauche : Le type de robot roulant pèse autant que son homologue marcheur, bien qu’il soit plus petit (100 cm). Virevolte avec une belle vivacité dans des espaces exigus.
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Venez donc savourer la robotique orchestrale
Robots partenaires
Le constructeur de camions et automobiles Toyota s’est engagé dans le développement et la recherche de trois types de “robots partenaires” qui devraient rendre la vie plus facile aux hommes. Le type “marcheur” possède évidemment deux jambes, comme nous. Le type “roulant” a deux roues qui lui permettent des évolutions rapides en espace confiné. Quant au type “montable”, avec des jambes mais sans torse, il pourra vous transporter partout. Toyota prédit le jour où ces robots seront parfaitement capables d’aider les gens dans leurs tâches quotidiennes, dispenser des soins aux malades et infirmes et travailler en usine.
Ces trois types sont dotés de capteurs extrêmement sensibles assurant leur stabilité, par un contrôle permanent de leurs angles d’inclinaison, et aussi d’actuateurs par câbles pour transmettre l’énergie. Tous ressortissent à la technologie développée par Toyota pour les systèmes de commande du mouvement équipant ses automobiles.
Les deux traits les plus attachants des robots marcheurs et rouleurs sont leurs mains agiles et leurs lèvres mobiles de la précision des lèvres humaines.
Ces mains et ces lèvres montreront tout ce dont elles sont capables lorsqu’un orchestre de robots jouera de la trompette, ou quelque autre instrument sur la scène du Pavillon du Groupe Toyota à l’Expo 2005.
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Les trois tours d’acier (en haut) font chacune 18m. Lorsque le visiteur se rapproche, intrigué par les balancements nonchalants de la grande lanterne, celle-ci s’ouvre pour livrer passage à une poupée mécanique karakuri (en bas) qui vient le saluer. La mimique pétulante et les pitreries de la karako sont inénarrables.
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Un “robot” inspiré des anciennes poupées mécaniques du Japon
Karako Shinan-sha
Le sommet du Pavillon d’Aichi Nagakute sera coiffé de trois grandes tours d’acier entourant une immense lanterne japonaise qui bâille pour livrer passage à un karako shinan-sha. Il s’agit d’une charrette à bras tirée par une jeune fille habillée à la mode chinoise ancienne (karako : “enfant chinois”), personnage représentatif des poupées mécaniques appelées karakuri ningyo qui se fabriquent depuis plus de trois cents ans dans la Préfecture d’Aichi. Les karakuri ningyo attiraient jadis des foules de badauds, toujours avides de divertissements. On les retrouve aujourd’hui encore au théâtre et dans les festivals. Et comme elles fonctionnent proprio motu, on les considère aujourd’hui comme les premiers robots du Japon.
La fillette tire une charrette transportant une figurine girouettant sur une plate-forme en sorte de toujours indiquer le sud (shi = désigner ; nan = sud ; sha = véhicule).
L’on assure que ce mécanisme introduit de Chine il y a plus de mille trois cents ans, inspira par la suite tous les dispositifs mécaniques à venir. Chariot et personnages ont été fabriqués pour l’Expo par le maître artisan ès-karakuri ningyo, Tamaya Shobei, Neuvième du nom. Les visiteurs ne se lasseront jamais de la gesticulation cocasse du petit bonhomme qui montre toujours le sud, une idée fixe, ainsi que des sauts périlleux et autres pirouettes inattendues du robot karako.
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