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NIPPONIA No.33 15 juin, 2005 |
Reportage spécial*
Ramener le laps de temps dalerte
en deçà des deux minutes En raison des coûts et des délais exigés par la construction des projets évoqués ci-dessus, la méthode la plus pratique et la plus efficace pour épargner un maximum de vies reste la précocité du système dalerte. LAgence météorologique japonaise a mis en place en avril 1999 un système quantitatif de prédiction du tsunami. Ce système simule quelque cent mille modèles de tsunamis, tous basés sur des séismes hypothétiques de différentes intensités, avec des épicentres répartis tout au long des failles courant au large des côtes du Japon. Les calculs rendent compte des hauteurs présumées et des temps darrivée des tsunamis consécutifs à toute activité sismique possible sur un quelconque de ces épicentres hypothétiques ; les résultats de ces calculs furent intégrés à une base de données. Lorsquune secousse se produit, le système recherche dans la base de données les valeurs prédites correspondant au plus près aux emplacement, profondeur et intensité ressentie, permettant ainsi de déclencher un avertissement en seulement trois à cinq minutes après la secousse. Si le risque possible maximum supputé est suffisamment élevé, les riverains sont invités à évacuer même si on nest pas entièrement sûr quun tsunami va déferler.
Cependant, un laps de temps de trois minutes entre le séisme et lalerte est encore beaucoup trop long pour un tsunami fulgurant, de lordre, par exemple, de celui qui matraqua lîle dOkushiri. Aussi, lAgence météorologique japonaise sest-elle attelée à lélaboration dun système plus performant avec un nouveau type de sismographe capable de prédire le tsunami dans les deux minutes à partir du déclenchement de toute activité sismique. Lorsquun séisme se produit, les sismographes conventionnels enregistrent larrivée dondes de compression se déplaçant plus rapidement (P, pour primaire) et dondes de cisaillement ou encore ondes transversales (S, pour secondaire) se déplaçant plus lentement. Cest ce décalage de temps entre les deux types dondes qui permet de localiser lépicentre. Toutefois, avec ce nouveau type de sismographe, la localisation peut se calculer uniquement sur la base du schéma donde initiale des ondes P. Ce qui signifie que lépicentre peut être localisé dans les trente secondes à peine après la secousse. Cest alors que le système de prévision quantitative peut entrer en action, rendant possible lémission dune alerte dans un délai de deux minutes après le séisme.
LAgence, qui compte terminer linstallation de ces nouveaux sismographes sur deux cent trois emplacements du Japon pour 2006, est déjà passée aux essais. Si le nouveau système permet des prévisions précises, il pourra être utilisé pour déclencher des alertes dans un délai inférieur à deux minutes après le déclenchement de toute activité sismique, ce qui en fera le plus performant au monde.
À la fin de mars 2005, le réseau japonais de prévision quantitative de tsunami a élargi son rayon daction à lOcéan Pacifique entre les Philippines et lIndonésie, et il dispense actuellement linformation à titre prévisionnel. Il est prévu également une très prochaine extension de son rayon daction à la Mer Jaune, ainsi quà des zones au large des côtes de Malaisie. Mais lAgence a également pris la décision de développer un système basé sur des calculs dintensité du séisme, ceci afin de pouvoir dispenser linformation sur des tsunamis probables dans lOcéan Indien.
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Dessin expliquant le mécanisme du brise-lames mobile. |
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Une configuration possible pour le brise-lames à panneaux relevants. Les panneaux reposent ordinairement sur le fond marin. Dès quest déclenchée lalerte tsunami, une charge dair comprimé les fait remonter à la surface et se dresser comme des portes décluse pour enrayer la progression du tsunami et son cortège de dégâts dans les terres.
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Principaux dégâts de tsunami au Japon depuis 1771 |
Anné |
Nom du tsunami/Morts et disparus/Hauteur |
1771 |
Séisme et Tsunami de Yaeyama/ approx. 12.000 pers./ tsunami géant |
1854 |
Séisme de Ansei Tokai, Séisme de Nankai/ 2.000 3.000 pers./ tsunami géant |
1896 |
Séisme et Tsunami de Meiji Sanriku/ approx. 22.000 pers./ 24.4 m |
1933 |
Séisme et Tsunami de Showa Sanriku/ approx. 3.000 pers./ 28.7 m |
1944 |
Séisme de Showa Tonankai/ approx. 1.200 pers./ 10 m |
1946 |
Séisme de Showa Nankai/ approx. 1.400 pers./ 4 6 m |
1960 |
Séisme et Tsunami du Chili/ approx. 140 pers./ 5 6 m |
1968 |
Séisme de Tokachi-oki/ approx. 50 pers./ 3 5 m |
1983 |
Séisme de Nihonkai Chubu/ approx. 100 pers./ plus de 6 m |
1993 |
Séisme de
Hokkaido Nansei-oki/ approx. 230 pers./ 29 m |
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