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NIPPONIA No.28 15 mars, 2004
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To-kaede (érable). Deux troncs jaillis d’un seul réseau de racines.
 
Umemodoki (Ilex Sieboldi). Un faisceau de troncs a jailli d’un bloc unique de racines, suggérant une forêt miniature.
 

Kuromatsu (pin noir japonais). Un classique du répertoire bonsaï : la forme relate les tours et détours de la lente croissance d’un pin dans la nature.
On a tiré parti de l’anfractuosité de ce « rocher gigantesque » pour la bourrer de terre collante et y nicher l’arbre pour évoquer la végétation agrippée à la paroi rocheuse de la montagne.
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Beaucoup d’essences sont utilisées au Japon pour en faire des bonsaïs. Certains des bonsaïs les plus fameux sont des conifères à feuillages persistants, particulièrement le pin et le cèdre japonais. Ces deux essences sont populaires pour leur longévité et, partant, leur aptitude à développer un caractère intéressant. Quant aux arbres à feuilles larges et caduques, comme le zelkova ou le fameux érable japonais, ils sont appréciés pour les chatoiements de leurs changements saisonniers, des mignons bourgeons gonflés de sève aux rougeoiements des feuilles d’automne, en passant par la glorieuse frondaison de l’été. Cerisiers, pommiers et autres arbres fruitiers sont évidemment appréciés pour leurs somptueuses efflorescences printanières et leurs fruits microscopiques. Et tout récemment, l’on a vu apparaître des plantes sauvages autres que des arbres qui sont devenues ultra-populaires dans les intérieurs modernes comme succédanés de bonsaïs faciles à vivre. Dans d’autres parties du monde, les enthousiastes se dirigent vers des essences qui se comportent bien sous leurs propres climats.
Dans la nature, les arbres adoptent des formes et configurations dictées par leurs codes génétiques, mais également par leur environnement. Or dans le bonsaï, l’idée est de façonner l’arbre en sorte qu’il ressemble, mais en miniature, à ce qu’il aurait été s’il eût continué à croître en liberté. Par exemple, l’on voudra voir son cèdre japonais ou son zelkova croître droit comme un « I », avec une large assise de racines et un tronc s’effilant en fuseau vers le haut. Alors qu’on estimera par contre qu’un pin ou un plaqueminier aura beaucoup plus d’allure avec un angle très prononcé imprimé à son tronc, comme s’il avait été contrarié par le vent, ou par un accident de terrain qui l’aurait contraint à un changement de cap lors de sa croissance. La fascination éprouvée par l’amateur de bonsaï est de façonner l’arbre en sorte que le produit fini paraisse exactement pareil à ce qu’il est lorsqu’il se trouve dans la nature, sauf évidemment pour la taille. Cette page propose quelques spécimens de bonsaï et leurs formes.
Élever un bonsaï implique différentes étapes et la mise en œuvre d’un certain nombre de techniques. Le moment viendra où il vous faudra élaguer les branches qui ne servent pas à grand-chose, où vous commencerez à réfléchir comment arriver à un certain équilibre des masses. Il vous faudra alors enrouler du fil de laiton autour du tronc et des branches pour leur intimer la direction voulue, ou corriger une direction trop inesthétique ou antinaturelle. Bref, tout geste posé pour donner une forme à l’arbre doit tirer le meilleur parti de la propension naturelle à grandir de tout végétal. Il vous faudra également changer périodiquement la terre, couper les vieilles racines, favoriser la croissance et le développement des nouvelles racines, minces mais absorbant bien l’eau, de même que transplanter l’arbre afin de le revitaliser.
Mais n’allez pas imaginer que le bonsaï est quelque chose d’horriblement compliqué. Il vous suffira de choisir une variété que vous aimez, et de commencer à faire votre propre bonsaï.
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Shinpaku (genévrier chinois). L’arbre déborde en cascades de son pot, exactement comme le genévrier accroché à la falaise surplombant une vallée profonde.
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