NIPPONIA No.23 15 décembre 2002
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Cultiver le riz est souhaitable, tant pour lhomme que pour le toki
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Des compagnies de loches frétillent dans les eaux de la rizière.
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Kawakami Ryuichi, autre cultivateur de Niibo-mura, sest mis à la riziculture écologique depuis bientôt vingt ans. Le voici à présent passionné par les techniques de riziculture sans labours. Lorsque je vis que les eaux des rizières non labourées regorgeaient de loches, petits poissons medaka (Poecilia latipes) et escargots de rivière, je me suis dit immédiatement que cétait là la bonne méthode à suivre!
Il abandonne donc ses rizières non labourées après la moisson, et lannée suivante il repique les plants à même les éteules inondées, vestiges de la récolte précédente. Des algues, telles que la oedogonium, viennent merveilleusement sur léteule et autres vestiges végétaux, libérant dans les eaux une masse doxygène salutaire à la croissance des loches, medaka et autres bestioles dont le toki est friand.
Ne pas labourer rend le sol plus fertile, et le riz bien plus savoureux. Inutile de se tuer et perdre son temps à labourer, et la récolte est tout aussi abondante, assure Kawakami. Cest le genre de situation où tout le monde trouve son intérêt, une relation de symbiose idéale : on obtient un riz de saveur supérieure, et les toki trouveront des aires dalimentation en abondance.
Le riz est dailleurs vendu sous la marque Toki Hikari, et distribué aux citadins qui soutiennent ce noble objectif de sauvegarde des oiseaux en danger dextinction.
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Les plants de riz croissent et prospèrent dans des rizières doù Kawakami Ryuichi (gauche) a banni tout engrais chimique et pesticide. Après la récolte, il maintient lirrigation pendant lhiver afin daccroître la fertilité du sol et empêcher la croissance des mauvaises herbes.
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