Web Japan > Les tendances au Japon > Nourriture & Voyage > Découvrir l’atmosphère nostalgique de la ville basse de Tokyo avec le tramway « Chin-chin Densha »
Le tramway qui circule sur la route au milieu des voitures est surnommé au Japon « Chin-chin Densha » et il est très familier pour de nombreuses personnes. Parmi les diverses hypothèses concernant l’étymologie de ce nom, l’une propose qu’il provienne de l’onomatopée correspondant au bruit de cloche « chin-chin », émis par le contrôleur comme signal pour le conducteur, ce qui nous permet de comprendre que le tramway était un moyen de transport étroitement lié à la vie quotidienne des gens.
Cependant, avec l’apparition des voitures et le développement de réseaux d‘autres moyens de transport, l’importance du « Chin-chin Densha » s’est peu à peu réduite. À Tokyo, le « Tokyo Sakura Tram » (nom officiel : ligne Toden Arakawa) géré par le Bureau des transports de la Métropole de Tokyo est le seul tramway toujours en fonctionnement.
Le « Tokyo Sakura Tram » dessert 30 arrêts et le nombre de passagers s’élève à environ 50 mille personnes par jour. Étroitement lié à la vie quotidienne, il est indispensable pour les riverains de cette ligne. Par ailleurs, les zones urbaines limitrophes de cette ligne sont des quartiers populaires appelés « Shitamachi », ou ville basse, qui ont conservé à Tokyo l’atmosphère nostalgique d’autrefois. Il s’en dégage une atmosphère différente des quartiers modernes comme Shibuya et Ginza où les modes les plus récentes se concentrent.
Le « Chin-chin Densha » et les paysages situés le long de cette ligne constituent les sites idéaux pour entrevoir la culture et la vie du Japon d’autrefois.
« Chin-chin Densha » a une apparence originale, rétro et pleine de charme.
Le ticket à la journée permettant autant de trajets que l’on souhaite est pratique pour le tourisme.
La culture et la vie du Japon d’autrefois qu’on peut savourer le long de la ligne « Tokyo Sakura Tram »
Un des attraits du « Tokyo Sakura Tram », le seul tramway de Tokyo, est de nous permettre de connaître la culture et la vie japonaises d’autrefois grâce à l’atmosphère nostalgique des quartiers populaires autour de cette ligne.
En descendant à l’arrêt « Kishibojimmae », à une minute à pied en passant par une allée débordante de verdure, apparaît le temple Zoshigaya Kishimojindo (un bâtiment où sont vénérés à la fois Bouddha et les dieux shinto), bien culturel important national du Japon. Ce temple est dédié à « Kishimojin » la déesse des accouchements faciles et des soins aux nourrissons. Les habitants de la région la vénèrent depuis l’érection de ce temple il y a 1 200 ans. Il émane une atmosphère mystérieuse de son enceinte où se trouve le bâtiment principal abritant la déesse Kishimojin , riche d’une longue histoire, et le grand ginkgo, arbre dont on dit qu’il a environ 700 ans, etc. Il se dégage de ce temple un calme et un aspect particulièrement tranquille qui font oublier qu’il se situe au centre de la ville.
La verdure de l’allée qui mène au temple est luxuriante. C’est un environnement calme qui fait oublier qu’on est en centre-ville.
Puis, dans l’enceinte du temple, se trouve un dagashi-ya le plus ancien du Japon fondé en 1781 à l’époque d’Edo. Le dagashi-ya est une boutique qui vend principalement des friandises populaires et des jouets. Son étalage où diverses friandises traditionnelles d’autrefois que les enfants japonais ont certainement mangées au moins une fois nous permet d’entrevoir la culture et l’histoire japonaises. La devanture de cette boutique, avec sa belle harmonie mêlant sa dimension historique et ses friandises aux couleurs vives, est parfaite comme cadre de photo-souvenir.
« Kamikawaguchi-ya », dagashi-ya (boutique de friandises populaires) le plus ancien du Japon. Des friandises multicolores s’y alignent.
Pour les personnes qui aspirent à goûter au charme nostalgique du Japon d’autrefois, on peut recommander aussi la rue commerçante « Sugamo Jizo-dori ». Dans cette rue commerçante tout près à pied de l’arrêt « Koshinzuka », de nombreux restaurants et boutiques de vêtements se serrent les uns contre les autres et chaque jour beaucoup de personnes âgées viennent pour y faire des courses ou pour aller prier au temple. Ce paysage évoque le célèbre quartier de Harajuku qui attire particulièrement de nombreux jeunes par rapport aux autres quartiers de Tokyo. C’est la raison pour laquelle on surnomme de façon amusante cette rue commerçante le « Harajuku des grands-mères ». Elle est aussi très animée grâce à ses nombreux touristes japonais et étrangers.
Rue commerçante « Sugamo Jizo-dori », connue comme le « Harajuku des grands-mères » au Japon et à l’étranger
Si vous voulez sentir de près la vie des habitants de la ville basse, essayez d’aller dans la rue commerçante « Joyful Minowa » qui commence à partir de l’arrêt « Minowabashi », terminus du « Tokyo Sakura Tram ». Des salons de thé offrant une atmosphère historique, des sentôs, les bains publics spécifiques du Japon, etc., s’y alignent, et vous y sentirez l’animation d’un quartier populaire et la vivacité de ses habitants.
Gastronomie de la ville basse qui rappelle le Japon d’il y a un demi-siècle et que l’on peut déguster grâce au « Tokyo Sakura Tram »
Afin de mieux ressentir la culture et l’histoire du Japon, il ne faut pas oublier de déguster la gastronomie unique locale. Le long du parcours du « Tokyo Sakura Tram », on peut découvrir les plats gastronomiques traditionnels qui sont devenus des spécialités locales.
À la boutique de friandises populaires, dagashi-ya, dans l’enceinte du temple « Zoshigaya Kishimojindo » présentée ci-dessus, essayez absolument le « kinako-ame ». Les enfants japonais ont aimé depuis longtemps ce bonbon mou légèrement sucré fait de sirop de fécule et saupoudré de kinako, poudre de soja grillé. Il est vendu fixé au bout d’un bâtonnet. Lorsque vous finissez cette friandise, si le bout du bâtonnet est teint en rouge, cela signifie que vous avez gagné et que vous pouvez en avoir un autre gratuitement. Un «kinako-ame » coûte 12 yens. Ce prix très faible en fait vraiment une friandise populaire et vous pouvez vous amuser à en manger jusqu’à ce que vous trouviez un bâtonnet gagnant.
Dans la rue commerçante « Sugamo Jizo-dori », il ne faut pas manquer une viennoiserie japonaise, « anpan ». Cette viennoiserie abondamment fourrée à la pâte « an » faite de haricots rouges, adzuki, bouillis et sucrés a été mentionnée par divers médias et dans différentes revues au Japon. Si vous prenez un « anpan » sortant du four, le mélange de la texture moelleuse particulière de la pâte à pain et du goût sucré doux et frais de la pâte de haricot rouge vous fera sans doute sourire de contentement.
En outre, vous pouvez déguster, dans la rue commerçante « Sugamo Jizo-dori », divers plats gastronomiques uniques du Japon. On y trouve une pâtisserie japonaise qui a inventé le gâteau « shio-daifuku », confectionné avec le mochi, préparation de riz gluant cuit à la vapeur puis passé au pilon qui enveloppe la pâte de haricot rouge sucré « an », et un gâteau appelé « Siberia » confectionné avec une sorte de gâteau éponge castella préparé avec un mélange de farine, œufs, lait, sucre, etc., et cuit à la vapeur, dans lequel sont insérés des couches de pâte de haricot rouge sucrée « an ».
Les personnes qui recherchent des plats gastronomiques un peu particuliers pourront essayer la tempura de gingembre rouge dans la rue commerçante « Joyful Minowa ». Le gingembre rouge est une sorte de tsukemono (macération de légumes dans une saumure, du vinaigre, etc.). On macère les racines de gingembre dans le vinaigre obtenu au cours de la fabrication de prune salée. Frit après l’avoir trempé dans une pâte à la base de farine de blé, cette tempura a un goût unique qu’on ne peut déguster nulle part ailleurs. Le mélange de l’acidité de gingembre rouge et du goût sucré de la pâte doit vous offrir une sensation nouvelle.
Pourquoi n’essayez-vous pas de passer une journée nonchalante : prendre le tramway « Chin-chin Densha » qui permet de ressentir l’histoire japonaise, descendre en chemin pour visiter des biens culturels importants ou se promener dans des rues commerçantes et déguster les plats gastronomiques de la ville basse… ?