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NIPPONIA No.32 15 mars, 2005
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Reportage spécial*
Une autre raison à la grande variété de la céramique réside dans le fait que, plus que toute autre, la cuisine japonaise requiert un extraordinaire assortiment de plats, bols, coupes et raviers.
Dans l’ancien Japon, les gens de la société raffinée mangeaient et buvaient principalement dans des récipients de laque. Les maîtres de thé allaient changer tout cela. Ce sont eux qui commencèrent à utiliser des services de céramique pour présenter les mets composant la légère collation kaiseki servie avant le thé. Et ceci amena à la découverte que la céramique conférait à un repas davantage d’impact visuel et de fraîches gaîtés apéritives et conviviales. Non seulement les céramiques pour une cérémonie du thé étaient sélectionnées en fonction de la saison, mais encore en fonction des sensibilités esthétiques de l’invité, qu’il importait de respecter avant tout. Il en va ainsi du choix des muko-zuke sur lesquelles se rangent en bon ordre les tranches de sashimi, des fioles à saké et des plats de présentation des mets grillés. Ce furent donc les maîtres de thé qui invitèrent le délicat plaisir des yeux à venir relever la délectation prandiale.
Depuis la moitié du XIXe siècle, la porcelaine a pris une place importante à la table en raison de sa grande commodité. Aujourd’hui, les faïences et les porcelaines sont devenues la norme en vaisselle, à l’exception toutefois, des bols à soupe miso, car ici les lèvres viennent en contact direct avec le récipient.
Le riz, toujours nourriture de base au Japon se picore à la baguette d’un petit bol que l’on prend à la main, à la différence des autres plats qui ne quitteront pas la table durant tout le repas. Dans certaines familles, chaque membre possède son bol et ses baguettes personnelles. Ce sont donc ces manières de table qui ont également contribué à développer chez les Japonais un attachement immense aux faïences, céramiques, porcelaines et grès flambés en tous genres.
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En haut : Vasque iroe kotobuki-ji kissho mon en céramique imari. Fin XVIIe ou début XVIIIe siècle ; diamètre du bord : 22,1 cm ; propriété du Musée d’Art de Toguri.
Ci-dessus : Figurine d’Imari, dite hyotan namazu doji-zo.
Fin XVIIe siècle ; hauteur : 26,4 cm ; propriété du Musée Préfectoral de Saga des Arts Céramiques du Kyushu.
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Jarre à thé iroe getsubai-zu, céramique kyo signée Nonomura Ninsei. XVIIe siècle ; hauteur : 30,0 cm ; diamètre du bord : 11,4 cm ; diamètre de la base : 11,5 cm ; propriété du Musée National de Tokyo.
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