Web Japan > NIPPONIA No.30 > French > Special Feature*
NIPPONIA
NIPPONIA No.30 15 septembre, 2004
TOP

Reportage spécial*
Image
En route pour la séance de méditation matinale. Le moine ouvrant la marche agite une clochette appelée inkin.
japanese

Dongeshitsu, le vénérable maître représenté ici, veille scrupuleusement à ce que chacun conserve la posture méditative correcte.
japanese
La clochette inkin (gauche) et les claquettes de bois taku. Ces deux ustensiles sonores lancent pratiquement tous les signaux indicateurs des étapes à suivre dans la salle de méditation zen et au réfectoire, où, le silence absolu est de rigueur.
japanese

Abstraction faite des ronflements circonvoisins, ma nuit est agréable. Si ce n’est que le matin au temple commence diablement tôt. Mes paupières explosent à cinq heures du matin aux trois coups assourdissants d’une cloche. Un quart d’heure plus tard, voilà déjà toute la petite compagnie en route vers la grande salle de méditation. Tel un arc-en-ciel de tissus enveloppant le centre de la salle, une grande variété de rideaux multicolores s’écoule du plafond. Une gigantesque peinture de dragon nous observe des hauteurs que l’on devine célestes. Dans le silence du matin, nous méditons.
Rien de plus simple que la vie au temple. Les moines se glissent souples dans le décor, sans mouvements ni bruits superflus. Enfin installés devant notre petit-déjeuner, après la méditation, on nous rappelle qu’il convient de prendre ce repas avec gratitude. Une fois le repas terminé, nous sommes priés d’astiquer les bols avec du thé et une rondelle de légume mariné. Et à nouveau en route pour la salle de méditation, mais pour le nettoyage cette fois. Ma piètre contenance et mes aptitudes à l’astiquage catastrophiques fournissent ample matière à méditer. Il est huit heures du matin, et la session est terminée.
Nous, les pratiquants zen du dimanche, nous rassemblons pour réfléchir sur nos expériences, nos aventures. J’apprends que les gens viennent au zen pour une foule de raisons. Certains pour se mettre en question et se réexaminer, d’autres pour surmonter une perte. L’un même, un jeune garçon, m’avoue avoir été amené par un subterfuge de son père!
« Lorsqu’on médite, il y a en vous un “moi” qui souffre et veut tout abandonner pour faire cesser cette souffrance, tandis qu’un autre “moi” pousse à s’accrocher et aller jusqu’au bout. Ce n’est que lorsque ces deux “moi” contradictoires se sont réconciliés, unifiés, que vous devenez vous-même. Cela peut paraître extrêmement ardu, mais c’est ainsi que vous vous rapprochez du monde de l’illumination”, nous explique le moine Ishida.
japanese

Image
À gauche : Le petit-déjeuner au temple zen s’appelle shukuza. Le temps semble en suspens éternel au cours de cette bien quiète collation.
À droite : Au menu d’un petit-déjeuner zen, par la gauche : gruau de riz (o-kayu), pousses de bambou bouillies et assaisonnées et algues kombu, prune japonaise en salaison (ume) et deux rondelles de radis daikon.
japanese

Image
Astiquer la véranda du Temple Myoshin-ji constitue un aspect non négligeable de toute formation zen.
japanese


BACK
NEXT

Reportage spécial:

NIPPONIA
TOP
      Reportage spécial*    Le Japon aujourd’hui
      Bestiaire du Japon    Bon Appétit!    Interview de la page de couverture