Originellement appelé Jisho-ji. Fondé en 1482 par le Shogun Ashikaga Yoshimasa. La conception évoque indiscutablement le Temple du Pavillon d’Or qu’avait fait construire son grand-père Ashikaga Yoshimitsu. Le jardin est inoubliable, d’abord pour son Ginshadan, “mer” de sable blanc aux méticuleux tracés de vagues, et ensuite pour le Kogetsudai, un cône de sable rappelant le Mont Fuji. L’austérité grave du Pavillon d’Argent contraste singulièrement avec la riche splendeur du Pavillon d’Or. Une visite à ce temple vous fera saisir les très subtils concepts de wabi et sabi (austère sérénité, élégante simplicité). Il est à remarquer que, si les niveaux supérieurs du Pavillon d’Or sont bien couverts de feuilles d’or, nulle feuille d’argent ne recouvre la structure du Pavillon d’Argent.

Construit en 1895 pour commémorer le mille centième anniversaire de l’établissement de la capitale nationale à Kyoto. Les bâtiments du sanctuaire ne sont en fait que la reconstitution à l’échelle 5:8 du Palais impérial du IX^e siècle. L’ancien style architectural de la Grande Salle d’Apparat et du Portail Oten qui s’enlèvent en vermillon du plus magnifique éclat, est particulièrement impressionnant. Agencé en style moderne, l’immense jardin (env. 30 000 m² de superficie) est considéré comme un chef-d’œuvre du genre. C’est un des hauts lieux de l’antique capitale où l’on vient en toute saison jouir des merveilles de la nature. Le Jidai Matsuri (22 octobre chaque année), festival majeur du sanctuaire, constitue un déploiement fastueux de costumes montrant le peuple de Kyoto au cours de sa très longue histoire.

Originellement construit il y a quelque quatorze siècles, l’actuelle pagode fut reconstruite en 1440. Si ses quarante-six mètres ne la désignent certes pas comme la plus élevée des pagodes, elle n’en constitue pas moins un des points de repères et étape touristique importante du district de Higashiyama. La photo nous montre la pagode depuis le raidillon dallé qui y conduit. Un itinéraire recommandé serait de cheminer vers la pagode depuis le Temple Kiyomizu-dera, qui emmène, via San-nei-zaka, le promeneur ébahi par les alignements de maisons anciennes et les nombreux temples et sanctuaires.

Le quartier de Gion s’est développé le long de la route menant au Sanctuaire Yasaka. Déjà au XVII^e siècle, s’y pressaient les foules d’amateurs de spectacles, théâtre et ballades joruri (marionnettes), donnés alors dans de très petits établissements. Plus tard, Gion acquit la réputation d’un des quartiers de spectacles en tous genres les plus célèbres du Japon, distinction qui ne l’a d’ailleurs jamais quitté. Venez donc flâner au long des allées dallées de Gion, vous y découvrirez d’antiques petits commerces, survivants des anciens jours de gloire du vieux Kyoto. Et vous y croiserez de temps à autre danseuses maiko et geishas aux somptueux atours.