Reportage spécialLe Japon à toute vapeur
Les chemins de fer japonais emploient une grande variété de technologies dont certaines datent de l’âge de la vapeur, tandis que d’autres sont ancrées dans le futur. Lesquelles employer ? Tout dépend de la situation. Sur ces deux pages sont présentés quatre exemples passionnants : d’anciennes techniques permettant de voyager de façon sûre dans un pays de montagnes escarpées, et des trains nouveaux créés avec à l’esprit des considérations environnementales ou économiques.
Rédigé par Takahashi Koki Photos par Hirota Izumi, Kawada Masahiro
Autres crédits photographiques : JR Hokkaido, Hakone Tozan Railway
Le train hybride Koumi réduit la pollution le long de ses voies. Il circule sur la Ligne Koumi dans les Préfectures de Nagano et de Yamanashi, atteignant en route les plus hautes altitudes de tout le réseau JR, pourtant fort étendu.
Koumi, c’est le nom du premier train hybride au monde employé régulièrement pour le transport des passagers. JR East a commencé à l’exploiter au mois de juillet 2007 sur la ligne Koumi, qui dessert les hauteurs de la Préfecture de Nagano. Son moteur diesel génère de l’électricité, chargeant les batteries qui, à leur tour, alimentent le moteur électrique. Celui-ci est peu bruyant, le train est facile à conduire et à entretenir, mais surtout, il économise l’énergie. Lorsque les freins sont enclenchés, le composant diesel s’arrête et l’énergie du freinage est convertie en courant électrique, fournissant aux batteries une charge supplémentaire. Comparé à un train conventionnel de même configuration, les économies d’énergie atteignent théoriquement 20% – en fait 10% dans la pratique. Le moteur hybride émet aussi beaucoup moins de polluants. JR East a l’intention de faire un pas supplémentaire dans le transport ferroviaire écologique, en développant un véhicule propulsé par des piles à combustible à base d’hydrogène, qui n’émettent aucune pollution à l’usage.