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NIPPONIA No.20 15 mars 2002
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Les technologies japonaises, accoucheuses des produits les plus résistants, les plus grands…et les plus petits au monde
Beaucoup reconnaissent dans les produits industriels japonais les plus précis au monde, et partant, ceux qui offrent également les plus fortes garanties de qualité. Et la valse des superlatifs ne s'arrête pas là, ils se bousculent lorsqu'il s'agit de décrire les produits de l'industrie japonaise : les plus grands, les plus petits, ou les plus résistants. Nous avons choisi ici quelques-uns des produits issus des technologies de pointe qui ne laissent d'étonner les gens partout dans le monde.
Texte : Matsuoka Hitoshi
Crédit photographique : NASA, Leiben Industries, Ltd., Toyobo Co., Ltd., Hitachi Ltd., Kawasaki Heavy Industries Ltd., Reuters Sun, Nippon Steel Corporation, The Yomiuri Shimbun.
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Photo prise au cours d'un essai de démonstration effectué par la NASA (USA). Le tissu du ballon contient du Zylon®.
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La fibre la plus résistante au monde
Toyobo Co., Ltd.
Zylon®, la fibre la plus résistante au monde, contredit pratiquement toutes les connaissances existantes sur les fibres et les tissus. Le Zylon s'obtient par passage forcé dans une machine à filer d'un polymère de formule très complexe répertorié sous le sigle PBO (para-phénylène benzobisoxazole). Le PBO présente une formule chimique difficile à traiter, mais un important fabricant de fibres,, Toyobo Co., Ltd., est finalement parvenu à produire cette super-fibre.
Sa résistance à la traction est à peu près dix fois celle de l'acier — un fil de Zylon d'un millimètre de section peut supporter un objet de 450 kg! Le Zylon présente une stupéfiante résistance à la flamme puisque des températures allant jusqu'à 650°C ne l'émeuvent pas, outre qu'il résiste bien mieux aux chocs que les autres matériaux, même l'acier ou le carbone.
Les propriétés sans pareilles du Zylon font merveille dans la mise au point de vêtements de protection comme les tuniques de sapeurs-pompiers, et autres vêtements professionnels thermorésistants, et aussi de gilets pare-balles. Mais le Zylon est également utilisé comme matériau industriel thermorésistant, ainsi que pour les câbles de fibres optiques. En 2001, la NASA (National Aeronautics and Space Administration) décidait d'utiliser cette fibre comme élément de renfort pour un ballon d'observation spatiale.
“Bien que les principes de base de la production du Zylon eussent déjà été découverts il y a vingt ans aux états-Unis, il n'était guère commode de faire entrer ce matériau dans des produits commerciaux, explique Saito Masakazu de Toyobo. Ce qui nous a permis d'y parvenir, ce fut l'application des technologies japonaises de la fibre et leurs techniques de fabrication.”
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Quelques Mu-chips (puces-mu, ou puces de circuit intégré) nageant sur l'océan du doigt. La société s'attend à ce que leurs puces-mu soient un jour capables d'identifier les produits, exactement comme les codes-barres aujourd'hui. http://global.hitachi.com/ |
La plus petite puce de circuit imprimé au monde
Hitachi, Ltd.
Si vous pensez miniaturisation des produits industriels et leur usinage de précision diabolique, vous penserez sans doute d'abord au Japon. Et de fait, un secteur dans lequel les sociétés japonaises jouissent d'une avance considérable est sans doute la miniaturisation des semi-conducteurs pour circuits intégrés minuscules. Depuis quelque temps le monde entier se penche avec l'intérêt le plus vif sur leurs technologies les plus récentes.
Par exemple, la “mu-chip” (puce mu) de Hitachi est la puce de circuit intégré la plus menue au monde, puisqu'elle mesure 0,4mm de côté pour une épaisseur de 0,06mm. Imaginez une tranche d'un seul petit grain de sable, et vous approcherez de la réalité! Mais cela ne l'empêche pas de porter 128 bits d'informations ID stockées sur ROM (mémoire morte), plus un circuit analogique de radiocommunication avec sa microscopique antenne.
Lorsque je me suis entretenu avec les gens de la section des relations publiques de Hitachi, j'ai découvert que la société développait sa “puce-mu” avec l'intention de mettre au point un nouveau dispositif de détection des faux billets. Hitachi a rendu ces chips à la fois suffisamment petites, pour être enfouies dans les billets de banque, et suffisamment puissantes pour contenir les données qui seront transmises par radio et reconnues par un lecteur électronique. Les puces peuvent être miniaturisées davantage encore si l'on décide de se passer du circuit de radio-transmission.
Aussitôt les données lues, elles sont transmises à un ordinateur qui dira si le billet incriminé est vrai ou faux. Personne n'est en effet capable de réécrire l'information stockée sur une puce, et il apparaît dès lors extrêmement difficile de produire des faux billets, ou tout autre objet faux, puisque chaque puce se trouve noyée dans l'objet authentique.
Les techniciens du Japon ne cessent de raffiner dans des domaines où déjà ils excellent, repoussant toujours plus loin la notion de “miniaturisation”. 
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